Développeur : KeokeN interactive

Éditeurs : KeokeN interactive, Wired productions

Plateformes : PS4, PC, SWITCH, XONE

Genre : Puzzle, Action – Aventure, Espace

Alerté par le son mélodieux de mon application XboxGamePass, je me suis empressé de voir quels jeux allaient sortir du service. C’est avec une certaine tristesse que j’ai vu que Deliver us the Moon, installé depuis plusieurs mois allait me quitter. « Il faut que je le fasse tout de suite !  » m’écriais-je. C’est alors que je pris ma manette, mon scaphandre et ma combinaison spatiale pour un voyage ô combien immersif sur la lune.

Je passais ainsi la première demie-heure du jeu à trouver les réglages de ma fusée, préparer mon voyage. Mon objectif était simple : je devais rétablir le contact entre la Terre et la Lune. Pourquoi me direz-vous ? Parce que nous avons épuisé les ressources de notre planète comme il est coutume. L’humanité a donc mis au point une machine exploitant de l’énergie lunaire qui s’émet par micro-ondes jusqu’à la Terre. Sauf qu’un jour, les sélénites, ne donnèrent plus signe de vie.

Ma fusée était la dernière, si j’échouais, les habitants de la Terre ne pourraient plus produire d’énergie et c’en serait fini de notre espèce. Voici les bases de notre histoire. Le reste, ce sera à vous de le découvrir voyageur.

Porté par une excellente introduction, l’immersion de Deliver us se fait très rapide. Les enjeux sont clairs, le Gameplay est simpliste et bien présenté. Oh et dernier détail, le feeling Interstellar a été pour moi immédiat au niveau de la bande-son.

Mais s’il suffisait d’atteindre la lune pour que la mission soit accomplie ce serait trop simple. La lune doit être délivrée et votre arrivée dans la station lunaire ne fera que confirmer ce que vous craignez, vous êtes seuls.

Je ne développerai pas plus le scénario que cela, seulement je dois dire qu’il est un des éléments que j’ai le plus apprécié dans ce jeu. Il est discret mais très efficace, on dirait une sorte de long fil que vous allez remonter au fur et à mesure des mots laissés par les sélénites ou de leurs hologrammes. L’ambiance y est d’ailleurs pour beaucoup.

Cette ambiance, vous allez la ressentir au travers de nombreux éléments. Mais si je devais en sélectionner un seul, je penserais immédiatement à l’aspect « réaliste ».
Ce n’est bien sûr pas valable à chaque instant mais, cette station spatiale, la situation dans laquelle on se trouve et tout l’environnement accessible m’ont paru crédibles. Je n’avais par moments, pas l’impression d’être dans un jeu vidéo mais bien celle d’être un astronaute venu fixer un problème. C’est cet aspect concret des évènements, sans jamais tomber dans les clichés hollywoodiens qui nous mène à une sorte d’acceptation de ce qui se passe. Il n’y a même pas besoin de respecter le contrat tacite entre joueurs et jeux, le jeu, par lui-même vous montre des choses crédibles et c’est terriblement agréable.

L’aventure continuera sa route avec une descente sur la lune, mais ce sera essentiellement au cœur des stations que le jeu se dévoilera et cette ambiance spatiale constitue le centre de l’intérêt que je porte à Deliver us the Moon.

L'environnement

Une fois sorti de la fusée, le jeu vous l’annonce clairement, c’est fini la Terre et oubliez toute notion d’oxygène illimité. Vous remarquerez très vite un minuteur dans votre dos allant jusqu’à 2 min. Il correspond à votre temps maximum d’oxygène disponible, et ce sera également le point de pression sur lequel le jeu appuiera souvent pour vous faire paniquer.
Spoiler incroyable, s’il tombe à 00 : 00 vous mourrez.

Comme je le mentionnais plus haut, vous êtes d’une manière générale à l’intérieur d’une station spatiale déserte. Par conséquent, de nombreux systèmes ont été désactivés et il vous appartiendra de tout réparer. C’est donc au travers d’énigmes et de puzzles variés que votre progression va s’effectuer. Ils sont suffisamment difficile pour vous tenir un peu dessus mais la solution vous viendra normalement très rapidement donc pas d’inquiétudes si vous n’aimez pas ça. Je trouve par ailleurs que le jeu est une bonne intro au style des puzzle game pour ceux qui n’osent pas trop, vraiment foncez.

Ces quelques images sont de bons exemples de l’intérieur de la station. Et franchement, j’ai eu du mal à croire que le jeu n’était pas un triple A par moments, je m’y croyais et je n’ose à peine imaginer ce que le studio serait capable de fournir avec un plus gros budget. Deliver us m’a impressionné sur ces passages intérieurs, mais c’est au moment précis où j’ai quitté la station, où j’ai réellement fait mes premiers pas sur la lune qu’un sentiment inqualifiable s’est immiscé en moi. Je n’en laisserai que l’image de fond de l’article, ce moment, il est pour vous et vous seuls, savourez-le.

Un véritable thriller

Eh oui ! Croyez-le ou non, ce jeu est qualifié de thriller dans l’espace, et à RAISON. J’évoquais le minuteur dans votre dos, mais ce n’est qu’une partie du problème. Fort heureusement il y a de nombreuses zones à oxygène illimité mais quand vous n’en avez plus, il faut trouver des bouteilles disséminées sur votre passage.

La station est à l’abandon depuis longtemps, alors le système électrique s’est mis à déconner. Il vous faudra le réparer alors qu’il n’y a plus de gravité. Et c’est sans compter sur les nombreux passages où tout s’effondrera sur vous, rendant votre quête presque infaisable.

Mais si ce n’était que ça… Les nombreux hologrammes et mails vous en apprennent plus au sujet de la station et de ses déserteurs, si les premiers évènements semblent normaux, le scénario et l’intérêt que vous allez lui porter prendra de plus en plus d’ampleur. Je l’ai trouvé à juste titre particulièrement réussi. La solitude va également beaucoup peser, ce sentiment constant d’être dans un lieu désert, où il y a eu la vie mais que celle-ci s’en est allé. Quelle est votre place dans tout ça ? Avez-vous vraiment le droit de visiter cet endroit ? Qui vous y a autorisé ?!

Êtes-vous vraiment prêt pour la descente ?

J’ai été ému par son scénario, sa mise en scène et tous les évènements que nous y suivons. J’ai petit à petit commencé à prendre peur, peur que mon personnage ne parvienne pas à accomplir sa tâche. Et si… Et si la Terre était vraiment condamnée ?

Le Gameplay


Comment fonctionne ce jeu ? Est-il vraiment parfait comme je semble le décrire ? Malheureusement non. Et si je dois citer certains de ses défauts, je pense que c’est au niveau du Gameplay qu’ils sont présents.
Outre le fait que nous soyons dans l’espace, notre personnage est assez lourd à gérer. Sans être un Arthur Morgan de Red dead, disons que l’on ressent le poids de notre combinaison.
Cela se ressent particulièrement au début du jeu avec une phase assez longue en gravité zéro, c’est amusant au début, mais franchement pas maniable. Alors oui c’est raccord avec la position du personnage et je ne prétends pas que se déplacer sans gravité est aisé loin de là. Simplement que les commandes à utiliser dans cette partie ne sont pas intuitives et c’est la galère. A un moment vous devrez passer entre des câbles électrifiés, et c’est vraiment TRÈS délicat.

Par ailleurs, cette phase n’est qu’au début du jeu et ne reviendra jamais, ce qui me laisse à penser que les développeurs eux-mêmes voyaient qu’elle n’était pas intuitive. C’est regrettable que ça arrive à ce moment dans le sens où certains joueurs peuvent avoir abandonnés à cause de ce passage qui ne constitue qu’un minuscule point dans l’histoire.

Vous aurez également quelques passages en véhicule. Celui-ci me rappelant fortement le Mako de Mass effect 1 j’avais très peur mais il est très maniable, pas grand chose à dire dessus (il y a oxygène illimité à bord). Explorer la Lune fut vraiment une expérience agréable.

Au delà de ça, l’essentiel du gameplay consiste à résoudre des puzzles et à déverrouiller les voies devant vous. Je disais tout à l’heure que vous êtes seul, ce n’est pas tout à fait vrai. Un petit robot vous accompagnera dans de nombreuses tâches. Je croyais qu’il ne servait qu’à ça mais petit à petit, à force de n’avoir aucun contact avec d’autres êtres dans le jeu, je peux vous assurer qu’on s’y attache à ce robot.

Les musiques

D’habitude, lorsque je rédige un test, je prends le temps de réécouter les musiques du jeu pour voir si elles fonctionnent ou pas en dehors du jeu. Avec Deliver us, je n’ai pas vraiment eu besoin de le faire pour la simple et bonne raison que je les écoutes en boucle depuis que j’ai terminé le jeu.

Elles ont un aspect calme, parfois silencieuses presque, parfois inquiétantes. Elles sont le fruit du travail de Sander van Zanten et je dois franchement dire que c’est un travail impeccable. Les musiques collent parfaitement à l’univers du jeu et comme lui, elles n’en font jamais trop.
Ces musiques provoquent un effet d’apaisement face à l’immensité de la lune, comme si vous compreniez que vous n’êtes qu’un voyageur et qu’il y en aura d’autres. Il n’y a pas de nombreuses notes, pas besoin. Je m’estime heureux d’entendre ces quelques sons alors que dans l’espace, personne ne nous entend. Elles viennent ajouter à l’aspect thriller un sentiment de crainte avec une grande justesse. Je pense à l’OST Nightfall qui, bien que très douce, vous fait demander : Avons-nous vraiment notre place ici ?

Les questionnements

Avant de sauter à la conclusion de ce test, j’aimerais faire part des quelques interrogations qui me sont venues lors de ma session de jeu sur ce Deliver us the moon.

Tout d’abord, quelle est l’importance de la planète Terre dans nos vies. J’ai relevé que si notre monde venait à disparaître, nous n’aurions d’autres choix à l’heure actuelle que de disparaître avec lui. Nous ne connaissons pas encore d’équivalent à la Terre ou bien ces planètes sont bien trop éloignées pour les rejoindre.

Alors au fond, comme notre ami Sephiroth de FF7 le dit : « Cette terre est mon vaisseau ».

Nous vivons tous ensemble sur la même planète et nous observons chaque jour qu’elle se détériore. Littéralement on peut se dire que nous coulons nous même notre propre navire. J’ai trouvé intéressant dans ce jeu d’avoir une représentation de ce que la Terre pourrait devenir à force de consommer comme nous le faisons. Je ne cherche ici pas à entrer dans le message écologique mais simplement à suivre mon cheminement de pensée.

Poursuivons alors, qu’est-ce que la Terre ? Une planète ou une maison ? Et s’il s’agit d’une maison, alors tous y habiter fait que nous partageons le même destin. Si l’on suit ce raisonnement, potentiellement je peux être amener à coopérer ou non avec chacun des habitants de la même planète dans le but de la sauver ou de l’abandonner.

Bon Dissert, arrête tes conneries, où veux-tu en venir ?

Si nous habitons la Terre nous sommes des terriens. Si nous naissons sur la Lune, nous sommes des sélénites. Ne pas partager la même planète pourrait conduire à une déconstruction d’une grande partie de notre attache au monde. Si je vis sur la lune depuis tout petit alors mon point de repère n’est plus la Terre, sa carte ou même son histoire. Tout se transmet logiquement à la lune et mon être conscient devient un véritable homme de la Lune. En faisant cela, n’y aurait-il pas un risque que l’humanité se scinde en deux factions distinctes ? Et comment parvenir à maintenir ce lien entre les factions sera je pense un jour, si nous arrivons à exploiter une autre planète, le futur de nos conflits.

C’est un des thèmes qu’exploite ce jeu, et je pense qu’il mériterait un approfondissement sérieux. Qu’en pensez-vous ?

(L’anime Aldonoah Zero est sur ce thème et je le recommande d’ailleurs.)

Si je vais trop loin, ne m’éjectez pas de la station please…

Conclusion

Qu’il est bon de trouver un jeu de cette qualité déjà installé sur sa console. Ce que Deliver us the moon propose, il le fait bien. On regrettera les quelques lourdeurs de Gameplay mais une fois ce cap franchit, c’est un plaisir de l’exploration et de la découverte qui vous attend. La pression sera constante sur un scénario très bien amené. Sur une durée de vie d’environ 6-7h et pour 24€, vous passerez à coup sûr un bon moment sur ce jeu. Encore une fois, c’est dans son immersion qu’il se démarque du reste, la cohérence et la crédibilité de son univers font que je range avec plaisir ce jeu dans mes préférés sur le thème de l’espace. Deliver us the moon, j’espère te retrouver un jour.

Et pour terminer, voici la description du studio KeokeN Interactive par eux-même :

KeokeN Interactive is a young Dutch Indie game development studio, founded by Koen Deetman, Paul Deetman and Johan Terink in 2013. Envisioning the game’s industry as a platform to go beyond traditional gaming and create immersive experiences, KeokeN Interactive aim to develop rich and believable worlds that will make you forget your surroundings and push the boundaries of your reality.


Points positifsPoints négatifs
(+) Une excellente aventure(-) Quelques lourdeurs de Gameplay
(+) Très immersif(-) Un passage en gravité zéro pas franchement agréable
(+) La pression se ressent
(+) Graphiquement très propre
(+) Les musiques collent parfaitement au jeu

Leur objectif est de construire des univers crédibles. Ils ont réussi à y parvenir avec ce Deliver us the moon, j’attends les prochains jeux avec impatience.

Sources

Le site officiel : https://www.deliverusthemoon.com/#home-section

La musique the Nightfall

6 commentaires »

  1. Un super article qui donne ultraaaa envie 😍

    Ton intro me fait penser qu’au final, enlever son jeu d’un service comme le Gamepass, c’est une bonne pub pour les dévs pour faire jouer les gens aux jeux, contrairement à ce qu’on peut imaginer au 1er abord. ^^

    Les graphismes en intérieur sont vraiment réussis en effet, ça.envoie !
    Très intrigué par ce scénario, et le fait qu’il t’a autant plu au point de parler de thriller. L’idée de parcourir un environnement où il y avait de la vie mais n’y en a plus, c’est vraiment un thème qui me parle énormémement.

    Et enfin sur tes dernières réflexions, je pense qu’il est inévitable qu’à partir du moment où il y a scission au sein d’une même communauté, ça crée des dissidences. En poussant la chose à l’extrême, lorsque des espèces ont été séparées par les continents dans le passé, ça a… créé de nouvelles espèces avec le temps. Evidemment c’est pas la même chose, mais c’est une bonne image je trouve. Pourquoi aurait-on des attaches pour la Terre si on n’y a jamais mis les pieds depuis des siècles ?
    Un autre bon exemple, c’est la colonisation il y a quelques siècles. Plus le temps passe, moins les « colons » ont d’attache avec leur pays d’origine.

    C’est un sujet intéressant en tout cas !
    Merci pour la découverte ! Je guetterai les promos 😁

    Aimé par 1 personne

    • Merci pour le commentaire directement sur le site ça fait méga plaisir ! Et je suis d’autant plus heureux de te donner envie d’y jouer !

      Il y a totalement de ça, quand je regarde les jeux présents dans le service je vais télécharger ceux qui m’intéressent et puis par moments je les laisse traîner jusqu’à l’avertissement ultime « si tu joues pas maintenant tu vas le payer » et c’est très motivant à lancer le jeu ! C’est un effet positif qui vient d’une mauvaise nouvelle comme tu dis ! ^^

      Graphiquement le jeu est splendide, bon parfois quand on est hors station c’est moins bon, mais je pense que le moteur est déjà assez gourmand comme ça. Et puis KekeN est un petite équipe, je suis bluffé du travail qu’ils ont pu accomplir.
      Le scénario est intéressant mais reste discret, c’est vraiment la phase compréhension des évènements de la station qui m’a plu dans ce jeu et oui ce thème de se promener dans un lieu où la vie a eu lieu est vraiment passionnant (j’ai d’ailleurs d’autres jeux dans ce style qui vont pas tarder à arriver en test) 😉

      Oui tout à fait d’accord, cette scission entre nos terres d’origines et notre nouveau « chez-nous » est une thématique que l’on peut pousser aux colons ou même aux flux migratoires des populations que l’on observe au cours de l’histoire. Ce dépaysement conduit à une perte progressive des attaches. C’est un thème très Scientifico-sociologique et je pense qu’il méritera beaucoup d’attentions si nous parvenons un jour à terraformer une autre planète.
      Je pense également à la série The 100 qui narre également ce genre de scission entre les humains et leurs cultures en fonction du lieu où ils naissent.

      Encore merci de ton commentaire ! Et oui avec une bonne promo c’est un jeu qui vaut le coup d’œil ! (faut juste passer le moment en zéro-G.) 🙂

      J’aime

  2. Encore une fois merci pour tes bons mots sur ce jeu qui m’intrigue maintenant vraiment ! 😀

    Depuis tout petit, j’ai toujours été fasciné par l’espace, par ce que l’on pourrait trouver dans cet « ailleurs » (cause ou conséquence de mon amour inconditionnel pour Star Wars et Star Trek ? Je ne sais pas ! :D). Je pense être finalement comme la plupart des gens : l’inconnu effraye autant qu’il fascine, mais c’est encore bien autre chose lorsqu’il s’agit de survie 😀

    A te lire le parallèle avec Interstellar semble effectivement plus que réel ! Et c’est pour moi une excellente chose : j’ai trouvé le film excellent !

    Pour en revenir au sel de ton article, ce que je trouve vraiment génial c’est que tu nous en dis suffisamment pour nous intriguer sans aller trop loin malgré tout pour préserver notre expérience future (parce que oui, il est maintenant sur ma longue liste de jeux à faire ! 😀 Je ne sais pas si je dois te dire « merci » du coup Dissert XD)

    Bref un très grand bravo pour cette excellente critique encore une fois parfaitement exécutée ! 😀

    S’agissant de ta dernière interrogation plus « philosophique » je fais partie de ceux qui pensent que les choses deviennent ce que l’on souhaite qu’elles deviennent (j’exerce ma profession dans le droit et Maurice HAURIOU, homme éminent s’il en est, a dit un jour que « Ce n’était pas les Institutions qui font les Hommes mais les Hommes qui font les Institutions » et je fais partie de ses adeptes). Je reste convaincu qu’avec des hommes et des femmes attachés à préserver ce lien qui nous uni (celui notamment de faire parti de la même espèce : l’humain), l’éloignement géographique (spatial ? :D) ne nous rapprocherait-il finalement pas plus qu’il ne nous éloignerait ? Poussons le raisonnement à son paroxysme, si nous venions à découvrir une nouvelle planète habitable, comment considérer que nous serions alors les seules êtres à pouvoir y vivre, n’y aurait-il pas alors des autochtones ? L’espèce humaines n’auraient elle pas alors tendance à se replier sur elle-même plutôt qu’à se scinder ?
    Le cinéma a beaucoup traité de ces sujets (Elysium, Disrict 9, Star Trek, Battlestar Galactica à sa manière,…). Parfois l’espèce humaine s’associe, parfois elle se déchire. Je pense que c’est une question de contingences… In fine quels seront ceux « parlant le plus fort et le mieux » à cet instant t ? Des hommes et des femmes bienveillants ou qui souhaiteront permettre la survie de l’Homme « à tout prix ». Racoon faisait le parallèle avec la colonisation, qui tend a donner raison à la théorie d’une scission, il peut être fait également avec l’écologie elle-même, certains pensent que l’Homme trouvera quoi qu’il en soit des solutions aux problèmes qu’il créé (gaz de schiste par exemple) et qu’à ce titre, une fois une ressource épuisée, une autre se substituera à elle par le biais de l’évolution technologique et du phénomène du « dos au mur » (ou des pieds au bord du précipice…). Bref vaste sujet XD

    De mon côté je reste un éternel optimiste et me dis que cet éloignement pourrait peut-être justement permettre le développement d’un sentiment d’appartenance plus général à la condition d’être humain (et de fait gommer la tendance actuelle qu’à l’homme à se focaliser davantage sur ce qui le différencie de son voisin plutôt que sur ses similitudes avec lui ! :D).

    Je suis allé loin moi aussi XD mais c’était vraiment cool ! 😀 Comme quoi ton article va finalement plus loin qu’une simple critique ! Bravo encore et merci pour ces supers découvertes !

    Aimé par 1 personne

  3. Je… Je… Oh, déjà je vais te remercier pour ton commentaire directement sur le site ça fait vraiment du bien de savoir qu’il est consulté donc merci à toi !
    Ton avis sur la question est très intéressant et je crois qu’il va me falloir un bon moment pour y répondre.

    Je suis tout à fait d’accord avec cet aspect que tu développes. Il y a vraiment ces deux « choix » qui s’offriront un jour à l’humanité, à savoir choisir entre la scission et la fusion. Dans le cas que tu évoques, à savoir que cela rapprocherait les humains d’être éloignés géographiquement parce qu’ils sont au fond la même espèce, je pense aussi qu’il y a de ça dans notre société. Ne disons-nous pas « qu’autrui est le même que moi ?  »
    C’est dans cet ligne directrice que je retrouve cette connivence que nous pouvons partager avec une grande partie de notre espèce, où l’on s’accordera à dire que nous sommes tous humains.
    Maintenant, en suivant ton raisonnement à son paroxysme, effectivement on observe au travers des différents médias que l’espèce humaine aurait tendance à se replier sur elle-même si elle rencontrait des autochtones plutôt que d’essayer de s’en rapprocher.

    J’ai tendance à penser que si nous venions à en rencontrer, soit nous essaierons d’asseoir notre pouvoir sur eux, et si ce n’est pas possible nous n’essaierons pas de fraterniser non plus. Les références qui me viennent en écrivant sont : Mass effect avec une humanité uni qui fait front avec des espèces aliens mais où une part de nous, sous le nom de Cerberus essaie de prôner la toute puissance de l’humanité face à cet ennemi commun qu’est l’alien.
    Pour autant, ironiquement, ce mal peut venir plus de nous-même que de l’espèce alien ^^
    Je pense également à Valerian et Laureline qui développe pas mal cette idée dans les bandes-dessinées.

    En ce sens, si les hommes se trouvent éloignés du fait d’une grande distance, disons la Terre et Mars, alors effectivement soit les humains s’entredéchireront, soit ils coopéreront du fait de cet attachement entre notre espèce. Ma grande crainte est lié à notre trop forte « volonté de contrôle du territoire » qui pousse aujourd’hui encore à des guerres entre les peuples. Si nous arrivions à considérer la Terre comme un seul et unique vaisseau, alors peut-être parviendrons-nous à nous comprendre et à avancer. Mais cela reste très utopique… ^^

    Ton optimisme fait en tout cas plaisir à voir et j’espère de tout coeur que tu auras raison et que cet attachement entre notre espèce se fera, ce serait pour le mieux ! 🙂

    Merci pour ta réflexion, c’est vraiment le but de ce site, et ça me fait vraiment plaisir de discuter de ce genre de sujets même s’il s’agit de plans sur la comète (super jeu de mots)… Mais plus sérieusement, ton commentaire sur l’article en lui-même me pousse à continuer encore dans cette voie et proposer toujours plus de contenu. Merci ! 🙂

    J’aime

    • Merci pour ce retour ! J’essaie de continuer à faire des articles sur des jeux pas très connus pour donner un peu de visibilité mais je comprends tout à fait que le domaine de l’espace ne plaise pas à tout le monde !
      Je te remercie d’avoir lu cet article alors que tu n’aimes pas trop l’espace et ton commentaire me fait vraiment plaisir !

      Aimé par 1 personne

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