Développeur : No Code

Éditeur : Devolver Digital

Genre : Espace, Aventure, Thriller

Plateformes : PS4, PC, XONE

A peine sorti de Delivers us the moon, me voilà replongé dans un jeu se passant dans l’espace. A croire que je suis fasciné par ce type d’univers. Ou bien est-ce devenu ces derniers temps un monde vers lequel l’humanité porte son regard au lieu de contempler sa propre planète dépérir ?

En tout cas, me voici sur Observation, la station spatiale éponyme dont la mission semble mal partie dès le début. J’aurai bien aimé voir une mission qui parvient à ces objectifs pour une fois ^^. Je me réveille et une femme me parle, elle dit s’appeler Emma Fisher et communique avec moi comme si j’étais une machine… Oh petite minute ! Je n’ai pas de bras, pas de jambes… Je n’ai pas non plus l’impression de pouvoir me déplacer. AH je suis une caméra.

Je me présente, je m’appelle SAM pour System Administration and Maintenance, je serai votre IA de bord et tenterait de vous fournir toute l’aide dont vous avez besoin à bord de la mission Observation.

Emma FISHER fait équipe avec SAM, petite blague qui ne passera pas inaperçue.

Après une rapide identification des protocoles vocaux, vous voici maître de quelques caméras et autres interfaces de la station Observation, vous comprendrez alors très vite quelles seront vos possibilités au cours de cette aventure. Vous gérez ce qu’on appelle dans le jargon une interface porn.
C’est-à-dire une interface vraiment très typée jeu vidéo ou film avec une image, des noms correspondants et des boutons sur lesquels appuyer à chacune de vos interactions. Elle existe avant tout pour remplir un rôle de game-design évident.

On n’imagine pas une IA avoir accès aux données de cette façon. Celle-ci aurait plutôt tendance à voir quelque chose comme des successions de 1 ou de 0 plutôt qu’une interface typiquement humaine. Mais ne souhaitant pas vous plonger dans le désespoir du binaire, No Code opte plutôt pour des bonnes grosses interfaces et c’est tout à votre avantage.

Observation fait le lien évident avec le film de Kubrick : 2001 l’Odyssée de l’espace et mettra alors en avant ce qui rendait ce film intéressant vis-à-vis du comportement de HAL. Aussi le jeu se veut photoréaliste et démontre par sa qualité artistique, tout le talent de l’équipe de No Code ayant reçu un plus gros budget en échange d’une exclusivité sur l’EGS.

Il y aura dans ce test de nombreuses choses à dire et beaucoup d’éléments à décortiquer sur Observation, mon avis général est positif mais certains détails n’étaient pour moi pas au point et on va y revenir en détail. Oh j’oubliais :

Vous n’êtes pas forcément le gentil de cette histoire.

Observation se présente dès les premières minutes comme un thriller, l’ambiance est pesante et chacun des instants passés dans cette station semblent être les derniers. Si l’on oublie le contexte même de la station qui tuerait n’importe quel claustrophobe, la pression que le jeu souhaite exercer sur vous est vraiment efficace. Sur le point de vue scénaristique, c’est tout bonnement brillant, l’histoire et la manière dont elle est racontée est le moteur principal du jeu. Elle donnera envie au joueur de poursuivre l’aventure sans lâcher la manette.

Pour donner une idée du phénomène, à peine entré dans le jeu, vous devrez éteindre un incendie à l’opposé exacte de l’endroit où vous vous situez. UN INCENDIE dans une station spatiale, voilà qui promet de beaux jours.


Sans chercher à divulgâcher de quelconques informations. Sachez que votre mission se retrouve perdue par votre faute semble-t-il, aux alentours de Saturne et plus précisément de la tempête hexagonale qui s’y trouve (pour être honnête, j’ignorais qu’il y en a une mais je trouve ça fascinant et laisse place à toutes les tournures scénaristiques possibles) https://fr.wikipedia.org/wiki/Hexagone_de_Saturne

Ce scénario enchaînera différents rebondissements, incompréhensions mais toujours sous cette tension clé qui viendra ravir tous les fan de SF contemporaines. On y retrouve les grandes références à 2001, Gravity, Interstellar mais aussi à des films comme Oblivion.

J’ai personnellement été conquis par cet aspect du jeu et l’entièreté de sa progression, j’étais toujours happé par l’idée de lancer le jeu et de découvrir un nouveau twist alors même que je n’étais pas très emballé sur le gameplay.

Ouais là on va pas aller bien loin

L’IA maîtresse du jeu ?

On arrive au point qui m’a personnellement un peu agacé par moments. Cependant je dois dire que jouer une IA est relativement intéressant pour plusieurs raisons. Premièrement il y a le fait que c’est assez novateur et plutôt rare de prendre le point de vue de l’intelligence artificielle alors même qu’un équipage est présent à bord, je m’explique.

Nous sommes habitués dans les jeux vidéos à recevoir l’aide d’une IA, celle-ci a toujours su remplir son rôle d’indicateur de direction sur la carte du jeu, ou bien simplement permet intradiégétiquement de nous fournir des informations sur les objectifs de mission. Dans l’univers de Halo, c’est bien Cortana qui va nous dire quoi faire et non le Master Chief que nous sommes supposé incarner.

Ainsi, dans Observation se pose non seulement une nouvelle méthode de gameplay mais aussi un bouleversement des rôles auxquels nous sommes habitués en tant que joueur. Ce n’est pas à nous de donner une direction, c’est à nous de la suivre. Ici c’est tout simplement l’inverse.

Vous allez pouvoir guider Emma Fisher au sein de la station Observation pour qu’elle puisse réparer les éléments que seul un humain est capable de réparer. Et elle vous demandera d’ouvrir les écoutilles, vérifier les caméras, et utiliser absolument tous les instruments dont la station est pourvue. J’ai dû avec ce jeu, apprendre quel objet fait quoi et dans quel ordre les utiliser.

Voici un peu comment se passe le gameplay, vous « observez » Emma, elle indique, vous obéissez.

C’est à la fois un sentiment très gratifiant pour un non-initié au secteur du spatial et en même temps ma première source de frustration avec ce jeu. On ne sait pas toujours quoi faire parce que ce n’est pas clair.

Sans prendre les joueurs pour des bébés, certaines tâches comme « va réparer telle zone de sécurité » peuvent paraître évidentes pour certaines personnes. Mais j’ai très souvent eu des difficultés à savoir de quoi on parlait et où trouver l’objet / zone en question parce que vous ne connaissez pas forcément le vocabulaire lié au monde l’espace. C’est à ce moment là que vient naturellement le réflexe de faire répéter l’ordre de mission. Action malheureusement inutile puisque ce qu’on va vous répéter n’aidera EN RIEN à débloquer la situation. Inutile de mentionner qu’il n’y a pas de carte pour indiquer l’endroit où se rendre lorsque vous êtes de sortie dans l’espace.

Eh oui, parfois il vous faudra sortir de vos bonne vieilles caméras de surveillances pour atteindre certaines zones. Vous embarquerez alors à bord de modules que j’appelle des mini Glados. Elles vous permettront de vous mouvoir comme un personnage classique en vue FPS. Ce qui vos fera sortir de la morosité du quotidien d’un gameplay à la Five night at Freddy’s.

Le seul gros inconvénient de ce changement de gameplay est que sous la forme Glados, vous n’aurez pas un champ visuel très large et tous les objets possèdent une hitbox (zone d’impact) assez grosse. Ce qui donne lieu à des situations où dans la panique vous allez vous cogner absolument partout. J’ai encore le bruit de l’impact en tête…

Par ailleurs, j’ai oublié de le mentionner, mais Observation est un jeu d’énigme. Et encore une fois l’équipe de No Code a décidé de ne pas faire comme tout le monde et de construire un système d’énigme basée sur l’énigme elle-même.

Mon charabia ne voulant rien dire je m’explique : toutes les énigmes d’Observation sont simples fondamentalement, le problème vient du fait qu’il faut comprendre comment elle fonctionne pour la résoudre. A ce jeu-là, elles sont relativement inégales et parfois la solution, sous votre nez depuis 20 minutes est imbriquée de façon à ne pas la reconnaître. Les boutons de l’interface ne sont pas toujours très clairs eux non plus et on ne sait jamais si on peut appuyer dessus ou pas.

La grande majorité des énigmes restera largement à la portée de tous mais c’est souvent ce problème de clarté qui viendra parasiter votre progression.

La qualité artistique du jeu est un élément central du gameplay.

Je ne m’attarde que très rarement sur la qualité graphique d’un jeu lorsque celle-ci repose sur du photoréalisme. Je pense que c’est parce qu’inconsciemment j’associe ça avec les Triple A. Il est presque devenu « normal » de dire d’un jeu à 70€ qu’il est beau. A vrai dire je me demande même si l’on s’en soucie encore. Il n’y a que lorsque le jeu est laid (coucou Cyberpunk d’avant), que l’on va prendre le temps de s’attarder sur ce type de graphisme.

Vous l’aurez compris si vous me suivez depuis un petit moment, j’apprécie énormément les directions artistiques différentes de l’ordinaire. Un Hollow knight, Genesis Noir ou un Ori vont simplement me transporter dans un autre monde. Je me retrouve presque à attendre une DA spéciale pour les indés auxquels je joue. C’est pourquoi en lançant Observation, je m’attendais à un style graphique beau mais sans plus étant donné le budget nécessaire pour du photoréaliste. Et je suis des plus heureux de voir Ô combien j’avais tort.

Observation est tout simplement magnifique, les images ci-dessus peuvent vous donner un bon aperçu mais jouez-y dans de bonnes conditions et vous devriez apprécier ces graphismes dans un jeu spatial. D’autant plus qu’il s’agit là d’un jeu indé et non d’un triple A.
Bien sûr, si l’on fait quelques recherches, on apprend que le studio a dû signer un contrat d’exclusivité avec Epic pour obtenir les fonds nécessaires à cette entreprise mais le résultat graphique est là.

Vous aurez souvent l’occasion de discuter avec Emma Fisher…

On reconnaît bien séparément chacune des sections de la station et comment s’y diriger, par ailleurs j’en profite pour noter que la station elle-même est bien construite. Je l’ai trouvé plutôt réaliste, j’imagine que c’est à ça que nos stations ressembleront plus tard. Les différentes sections séparées par nationalité faisant d’ailleurs bien penser à l’ISS. Les designs intérieur comme extérieur sont bons. Toutes les lumières sont bien gérées et il reste ce petit élément liant gameplay et qualité artistique que j’ai adoré : les angles de caméras.

Comme je le disais plus haut, votre vue se fait essentiellement au travers des caméras disséminées dans la station. De ce fait, chaque caméra va offrir des angles différents. Et ce sont c’est mêmes angles qui pourront vous donner accès aux énigmes et leurs solutions. Mais elles vont également participer à la montée en tension dans la station. Imaginons que vous voyez sur la caméra A d’une salle un élément étrange. Impossible de savoir de quoi il s’agit sans s’en approcher, alors vous utilisez la caméra B. Là encore on se retrouve face à quelque chose d’un point de vue différent mais vous ne savez toujours pas ce que c’est. Alors il ne reste que la caméra C. Et là, vous vous retrouvez face à la chose. Bonjour le screamer.

Ces changements de caméras sont bien utilisés pour faire monter la tension environnante. De l’attente et de l’incertitude vont naître les bases de l’angoisse dans laquelle vous baignez déjà.

C’est à mon sens, une utilisation brillante du gameplay d’Observation tout en étant fondamentalement crédible avec son univers. Cette mécanique n’est d’ailleurs pas sans rappeler les débuts de la saga Resident Evil et de ses angles de caméras tout aussi effrayants que son univers. A cela, je dois dire que No Code a trouvé un moyen ingénieux de remettre ce système au goût du jour.

Des changements d’angles pour moins de sérénité !

En clair, malgré quelques défauts, j’ai beaucoup aimé ce jeu !

Ce changement de vue, le fait d’être une intelligence artificielle plutôt qu’un énième astronaute est un des points les plus intéressants de ce Observation. Oui ce n’est pas parfait et même frustrant par moments. Mais c’est quelque chose de neuf, une idée de gameplay intéressante qui mérite d’être toujours plus explorée. Et c’est précisément ce genre d’initiatives qui devraient être encouragées par la presse et le public pour qu’à chaque nouveau jeu, une nouvelle idée apparaisse ou bien que les idées soient toujours mieux utilisés. Dans l’industrie actuelle, on se retrouve bien souvent face à des jeux très génériques. Au point que lorsque l’on joue à un jeu de tel éditeur on a le sentiment d’avoir déjà fait tous les autres tant ils se ressemblent.

Observation a des qualités tout à fait indéniables sur les plans graphiques, sur ses idées mais aussi et surtout sa narration. L’histoire que le jeu cherche à nous conter n’a rien à envier aux films actuels et fait honneur à son origine : 2001 l’odyssée de l’espace.

Je recommande à tous de s’essayer à Observation et de plonger dans son ambiance, pour un jeu dont le prix se situe à environ 20€ pour à peu près 4-5H de jeu, une petite promotion fera l’affaire.

Partie réflexion : de la complémentarité et de l’opposition entre humain et IA

Maintenant que la partie test est terminé, je m’accorde comme souvent une partie réflexion sur un des thèmes du jeu. Je fais le choix ici de prendre notre relation entre Homme et Intelligence Artificielle.
Au cours de cette aventure, en tant qu’IA vous aurez la chance de prendre un point de vue nouveau, vous êtes l’opérateur de tout un système et vous comprenez bien vite que votre aide est indispensable pour les humains que vous servez.

Se pose alors la question de votre essentialité, vous êtes un système extérieur à l’homme d’un point de vue physique et pourtant cette complémentarité dans les tâches à effectuer vous rend comme indissociable du cerveau humain.

Il est alors intéressant d’observer l’évolution des débats sur l’intelligence artificielle dans nos sociétés contemporaines. Si l’on souhaite éviter les idées comme « Un jour l’IA dominera le monde », il reste cependant évident que la peur générale sur notre dépendance aux machines est bien réelle et probablement fondée.

A ce sujet, je pense qu’il y a de nombreuses manières et angles sur lesquels s’interroger mais je vais attirer votre attention sur deux conceptions qui me semblent pertinentes.

Tout d’abord, il me parait important de justifier les éléments que je vais avancer. En fonction de notre pays de naissance, de la partie du monde où nous venons au monde, notre rapport avec ce genre de phénomène est bien différent. Cela en partie du fait de notre éducation et des préceptes moraux qui régissent notre système de normes. C’est-à-dire qu’un individu d’une société Occidentale aura plus tendance à avoir une éducation proche des concepts judéo-chrétiens tandis qu’un individu d’une société Orientale sera plus proche des concepts bouddhiques.

Sans chercher à opposer les idéaux et croyances de chacun, je tiens simplement à faire remarquer que la culture Occidentale va fondamentalement chercher à opposer deux faits comme deux vérités absolues. Le bien et le mal, la droite et la gauche, les libéraux et les conservateurs. Alors qu’une société Orientale suivant des concepts comme ceux du Ying et du Yang vont plutôt s’orienter non pas vers l’opposition mais vers la complémentarité. Ainsi, la lumière et les ténèbres sont deux éléments indissociables et nécessaire pour la société. Tout se complète et s’unit pour former un tout.

C’est en partie pourquoi, le sujet de l’IA est assez controversé, car il revient socialement à opposer nos systèmes secondaires de valeurs entre les différents mondes.

Mais assez traité de cela, revenons à Sam et Emma Fisher. Ceux-ci démontrent par le jeu Observation d’une grande complémentarité, comme je le disais, ils semblent indissociables. Sam ne peut pas démarrer sans Emma, et si celui-ci se retrouve sans ordre alors il n’a tout simplement aucun but, tandis qu’Emma a besoin de Sam pour accomplir des tâches trop complexes pour l’humain.

A plusieurs moments au cours de l’aventure, vous êtes séparés du fait de différents facteurs. Ce qui est intéressant est le fait que SAM se retrouve constamment avec quelqu’un ou quelque chose pour lui indiquer des ordres. En clair, SAM n’agit jamais de son propre chef, il agit sous la contrainte d’un individu ou en opposition avec celui-ci. Les développeurs ont fait le choix d’une intelligence artificielle qui ne prend pas elle-même ses décisions. Elle obéit à ce qu’elle estime être son supérieur.
A ce sujet, Emma va toujours prendre par elle-même ses propres décisions et ce, même si elles défient les éléments de l’ordre du logique et du rationnel. On prend le parti de dire que nous sommes en tant qu’hommes, des êtres irrationnels et qui sur ce point surpassent les IA. Rien n’est au fond plus dangereux qu’une créature dont la logique ne peut être comprise.

Je crois d’ailleurs que la phrase « l’homme craint ce qu’il ne comprend pas » s’applique parfaitement à nous-même, nous craignons toutes sortes de créatures fantastiques et d’éléments incompréhensibles, mais nous faisons partie de ces créatures là. Par nature, nous sommes illogiques et donc non prévisibles.

C’est ce qui fait de l’homme une créature puissante, mais par moments, elle a besoin de l’aide de la machine pour prendre des décisions. En ce sens, je dirais qu’Observation nous rappelle constamment depuis le point de vue de l’IA, que l’homme a besoin de cette touche de rationalité. Ainsi, l’IA, la machine incarnerait pour nous cette forme de logique que nous avons perdu au fil des millénaires d’évolution. Nous avons besoin de ce rappel pour continuer d’exister.

C’est également un point que les films Matrix vont développer sur plusieurs angles et qui mériteraient à eux seuls une analyse plus poussée, je pense notamment à la raison, au but que l’agent Smith chercher dans le 1 et décrit dans le 2. Mais surtout à une scène en particulier entre le conseiller Hamann de Zion ( joué par Anthony Zerbe ) et Néo ( joué par Keanu Reeves ) dans une salle des machines.

Le conseiller explique alors qu’il n’a aucune idée de comment fonctionne ces machines et que pourtant, il a entièrement conscience que sans celles-ci, la ville cesserait de fonctionner, causant la mort de l’humanité. L’ironie de cette scène étant que ce sont bien des machines qui cherchent à anéantir l’humanité. Ainsi, il y aurait deux conceptions qui s’opposent. Celles des bonnes et des mauvaises machines ou bien si l’on va plus loin, que nous avons nécessairement besoin de nos ennemis pour survivre.

Un cinéphile avertit me dirait que les IA ne sont pas dans les machines dont parle le conseiller et que seule la mécanique y a sa place. Et il aurait raison, même si le film ne précise rien. Cependant je trouve cette idée intéressante et colle parfaitement au thème d’Observation.

Nous avons fondamentalement besoin des machines pour vivre, il s’agit de quelque chose que l’on observe dans notre quotidien. Bien sûr des modes de vie alternatifs sont possibles mais l’humanité n’a jamais été aussi rapide et efficace dans son propre système que lorsque les machines nous aident (pour le meilleur et pour le pire).

Si les machines décidaient un jour de prendre le dessus ? S’il ne restait qu’une IA centrale pour penser à notre place, serions-nous toujours des hommes ou bien juste du bétail ? Ce sont les craintes auxquelles mènent une société dirigé dans l’opposition face à un phénomène potentiellement dangereux.

Alors que dans le cas d’une complémentarité, se pose plus la question d’une symbiose avec l’IA, notre avenir se situe t-il dans la transcendance ? Sommes-nous voués à devenir des hommes machines ? L’univers Cyberpunk offre quelques réponses et problématiques à ce sujet.

Mais alors, où est-ce que je veux en venir avec tout ce bazar ? C’est assez simple, je ne cherche pas à donner une réponse claire et formelle sur le sujet. Nous humains, sommes dans une forme d’osmose avec les machines et nous approchons peu à peu de celle avec les intelligences artificielles déjà un peu présentes partout dans notre société. Chacun est libre d’en penser ce qu’il veut et c’est un débat qui restera à jamais ouvert puisqu’après tout, cela dépend de nos croyances et peurs les plus profondes.

Pouvons-nous réellement arrêter le progrès humain ? Et si oui, devons-nous l’arrêter ? Ce sont des points sur lesquels je m’interroge depuis certains des jeux comme Deus ex ou State of Mind. Des lectures et films peuvent également nous y aider comme William Gibson, Philips K Dick, Aldous Huxley ou bien George Orwell pour ne citer qu’eux.

En clair, selon vous, sommes-nous destinés à affronter les intelligences artificielles ou à nous transcender avec elles ?

C’est tout à fait ce genre de jeu et d’initiative qui me pousse à continuer Dissertoplay, parler de ce genre de jeu est un réel plaisir pour moi et j’espère que vous en prenez tout autant à me lire ! Merci à vous et à très bientôt 😉

Points positifsPoints négatifs
(+) Le jeu est graphiquement sompteux (-) Des objectifs pas très clairs
(+) Une narration type thriller efficace et intéressante (-) Un manque de clarté sur les commandes
(+) Le contrôle d’une IA, un gameplay novateur (-) Le contrôle de la boule parfois trop rigide du fait des hitbox
(+) Une très bonne ambiance sombre (-) Des interfaces parfois peu compréhensibles
(+) La gestion des angles de caméras
(+) La construction de la station

J.O.U.E.Z.-.Y


Quelques liens :

Le wikipédia de la tempête hexagonale : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hexagone_de_Saturne

Le site du jeu : https://observationgame.com/

L’intro du jeu (qui ne spoil rien) :

Le podcast de Fin du Game sur le jeu :

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